This presentation describes the use of QGIS and OpenStreetMap in a participatory mapping project in South Kivu (DRC), aimed at supporting local development, resource management and community engagement through FOSS4G tools adapted to low-resource contexts.

cette présentation décrit l'utilisation de QGIS et OpenStreetMap dans un projet de cartographie participative au Sud-kivu (RDC), visant à soutenir le développement local , la gestion des ressources et l'engagement communautaire à travers des outils FOSS4G adaptés aux contextes à faibles ressources

La province du sud-kivu , dans L'est de la République démocratique du Congo , fait face des nombreux défis liés au développement ,à l'environnement et à la gouvernance territoriale .Dans ce contexte, nous avons initié un projet de cartographie participative impliquant des communautés locales , des ONG et des acteurs institutionnels .L'objectifs :
produire des données géographiques fiables et accessibles pour appuyer les décisions locales.
Grace à l'utilisation d'outils open source tels que QGIS , OpenSTreetMap et KoboToolbox,les participants ont pu collecter ,structurer et visualiser des données sur les infrastructures ,les ressources naturelles et les dynamiques foncières .Les cartes produites ont servi à la planification d'interventions , communautaires , au suivi environnemental, et à la gestion de conflits d'usage des terres.
cette présentation partagera le déroulement du projet ,les défis rencontrés (accès à l'énergie, connectivité ,formation ),les résultats concrets obtenus ,et les leçons apprises sur l'intégration des outils FOSS4G dans un contexte à faibles ressources .Elle illustrera comment ces technologies peuvent favoriser l'autonomisation locale et la co-construction de solutions durables dans des contextes fragiles
Pour le parcours académique mon mémoire s'intitule : Cartographie Participative en Province du Sud-Kivu : Usages de QGIS et OpenStreetMap pour le Développement Local
Résumé
La province du Sud-Kivu, en République Démocratique du Congo (RDC), connaît depuis plusieurs années de fortes pressions sur son territoire en raison de l’expansion démographique, des tensions foncières et des défis liés à l’aménagement du territoire. Dans ce contexte, la disponibilité de données géographiques précises et actualisées reste un problème majeur, limitant ainsi la capacité des autorités locales et des communautés à planifier et à gérer efficacement leur environnement.

La cartographie participative s’est récemment imposée comme une approche innovante et inclusive pour combler ce déficit d’informations. Elle repose sur la participation active des populations locales dans le processus de collecte, d’analyse et de mise à disposition des données spatiales. Ce mémoire examine les usages et les apports de deux outils libres et accessibles, QGIS et OpenStreetMap (OSM), dans des initiatives de cartographie participative en province du Sud-Kivu et leur contribution au développement local.
Introduction
La cartographie est un outil indispensable à la gouvernance locale et à la planification des services de base tels que l’éducation, la santé, la gestion foncière et la prévention des risques naturels. Toutefois, dans plusieurs provinces de la RDC, dont le Sud-Kivu, les cartes disponibles sont souvent obsolètes ou inexistantes dans certaines zones rurales. Les acteurs locaux et les organisations de la société civile manquent de ressources et de compétences techniques pour produire et mettre à jour ces données.

Dans ce contexte, la cartographie participative apparaît comme une alternative efficace, en impliquant les habitants eux-mêmes dans l’identification, la collecte et la valorisation des informations géographiques. L’émergence d’outils libres et gratuits comme QGIS et OpenStreetMap facilite cette démarche et ouvre de nouvelles perspectives pour le développement local.
Méthodologie et Outils Utilisés
La cartographie participative au Sud-Kivu se déroule en plusieurs étapes : formation des acteurs locaux, collecte des données sur le terrain à l’aide de GPS ou de smartphones, saisie et traitement des informations via QGIS, puis diffusion et partage à travers OpenStreetMap. Des formations courtes sont dispensées aux agents des services communaux, étudiants et membres d’associations locales pour leur permettre de manipuler ces outils.
QGIS est un système d’information géographique open-source qui permet d’importer, d’analyser et de produire des cartes thématiques adaptées aux besoins locaux. Quant à OpenStreetMap, il s’agit d’une plateforme collaborative mondiale où les contributeurs peuvent intégrer et partager en ligne des données géographiques librement accessibles.
Résultats et Applications Pratiques
Plusieurs projets menés au Sud-Kivu ont démontré l’efficacité de cette approche. À Bukavu, Kalehe et Idjwi par exemple, des initiatives de cartographie participative ont permis de localiser des infrastructures sociales comme les écoles, centres de santé, marchés, réseaux routiers et points d’eau potable. Les cartes produites ont facilité la prise de décisions et la planification communale, notamment pour l’identification des zones prioritaires d’intervention.
De plus, la cartographie participative s’est révélée utile dans la prévention et la gestion des conflits fonciers. En permettant aux communautés de participer à la délimitation de leurs terres et à l’identification des espaces collectifs, elle a contribué à réduire les tensions et à instaurer un dialogue entre villages et autorités
L’utilisation d’OpenStreetMap a également favorisé l’accès rapide et libre aux données produites. Celles-ci sont immédiatement disponibles en ligne, ce qui permet leur consultation par divers acteurs (autorités, humanitaires, chercheurs, etc.) et leur réutilisation dans d’autres projets.
Limites et Contraintes
Malgré les résultats encourageants, la cartographie participative au Sud-Kivu se heurte encore à certaines contraintes. Le manque d’accès à une connexion internet stable dans les zones rurales complique la mise à jour régulière des données sur OpenStreetMap. De plus, l’absence de matériel informatique et de ressources financières suffisantes limite la généralisation de ces initiatives.
Par ailleurs, la pérennité des compétences acquises par les participants constitue un défi. Les formations, souvent ponctuelles et liées à des projets à court terme, ne garantissent pas une continuité dans la maîtrise des outils et des méthodes.
Perspectives et Recommandations
Pour renforcer l’impact de la cartographie participative et assurer la durabilité des acquis, il est essentiel de :

Mettre en place des clubs SIG communautaires et des cellules de cartographes citoyens dans les communes et institutions académiques.

Encourager la création de partenariats entre autorités locales, ONG, universités et organisations internationales.

Intégrer la cartographie participative et l’utilisation des outils libres dans les politiques publiques de développement territorial.

Assurer des formations continues pour les acteurs locaux afin de maintenir et de développer leurs compétences techniques.
Conclusion
La cartographie participative, soutenue par des outils libres tels que QGIS et OpenStreetMap, constitue une réponse pertinente aux défis de gestion du territoire et de développement local au Sud-Kivu. Elle permet d’associer les communautés à la production et à l’exploitation de données géographiques fiables, favorisant ainsi la gouvernance participative et la planification efficace des services. Pour pérenniser ces initiatives, il est indispensable de structurer des réseaux locaux de cartographes citoyens et de soutenir la diffusion des compétences et des ressources à l’échelle provinciale.